Bienvenue dans notre FAQ dédiée à la location meublée ! Que vous soyez propriétaire souhaitant mettre un bien en location ou locataire à la recherche d’un logement, cette section répond à toutes vos questions sur la réglementation, la fiscalité, les obligations légales et les avantages de la location meublée.
Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour optimiser votre investissement, respecter la législation et tirer le meilleur parti de la location meublée.


Généralités sur la location meublée
La location meublée est une solution flexible et avantageuse aussi bien pour les propriétaires que pour les locataires. Mais quelles sont ses spécificités par rapport à la location nue ? Quelles sont les règles à respecter et les obligations à remplir ? Cette section vous apporte des réponses claires sur les principes de la location meublée, les conditions pour qu’un logement soit considéré comme meublé, et les différences entre les statuts LMNP et LMP
Oui, la location meublée est soumise à certaines contraintes réglementaires et administratives qu’il est important de connaître pour être en conformité avec la loi.
1. Respect des critères du logement meublé
Un logement est considéré comme meublé s’il comporte un équipement suffisant pour permettre au locataire d’y vivre immédiatement. La loi impose une liste minimale de meubles et équipements obligatoires, comprenant notamment :
- Literie avec couette ou couverture
- Volets ou rideaux dans les chambres
- Plaques de cuisson
- Four ou four à micro-onde
- Réfrigérateur
- Congélateur ou compartiment à congélation du réfrigérateur d’une température maximale de -6°
- Vaisselle en nombre suffisant pour que les occupants puissent prendre les repas
- Ustensiles de cuisine
- Table
- Sièges
- Étagères de rangement
- Luminaires
- Matériel d’entretien ménager adapté aux caractéristiques du logement (aspirateur s’il y a de la moquette, balai et serpillière pour du carrelage…).
2. Règles spécifiques au bail et à la durée de location
- Location longue durée (résidence principale du locataire) : le bail est d’une durée minimum d’un an (ou 9 mois pour un étudiant). Le locataire peut résilier à tout moment avec un préavis d’un mois.
- Location saisonnière (Airbnb, location courte durée) : soumis à des règles spécifiques en fonction de la commune, nécessitant obligatoirement une déclaration en mairie et une autorisation de changement d’usage dans les grandes villes.
3. Obligations fiscales et comptables
- Il faut obligatoirement réaliser les formalités de création sur le site du guichet des formalités des entreprises (GFE) ou INPI afin d’obtenir un numéro de SIRET.
- Imposition des revenus locatifs sous le régime du micro-BIC (en 2025 : abattement de 50 % ou 30% pour les meublés de tourisme non classés) ou du régime réel (déduction des charges et amortissements).
- Pour les Loueurs en Meublé Professionnels (LMP), cotisations sociales obligatoires et taxation spécifique en cas de revente.
4. Encadrement des loyers et fiscalité locale
- Dans certaines zones tendues, les loyers peuvent être réglementés et soumis à un plafond pour des locations longue durée. Pour savoir si votre logement est en zone tendue : https://www.service-public.fr/simulateur/calcul/zones-tendues
- La location meublée peut être redevable, en plus de la taxe foncière, de la Taxe d’habitation sur les résidences secondaires et de la cotisation foncière des entreprises (CFE) selon les communes et le type de logement (longue ou courte durée)..
5. Gestion et entretien du bien
- Le propriétaire est tenu de garantir un logement décemment équipé et en bon état d’usage.
- En cas de location saisonnière, obligation d’entretien et de renouvellement régulier des équipements.
👉 En résumé : La location meublée offre de nombreux avantages, mais elle nécessite de respecter des règles spécifiques, notamment en termes d’équipement, de fiscalité et d’obligations administratives. Une bonne préparation et une gestion rigoureuse sont essentielles pour sécuriser votre activité et optimiser votre rentabilité.
La location meublée présente plusieurs avantages par rapport à la location nue, aussi bien sur le plan fiscal, financier, que pratique.
1. Une rentabilité souvent plus élevée
- Les loyers en location meublée sont généralement plus élevés que ceux d’une location nue, en raison de l’ameublement fourni.
- Possibilité de louer en courte durée (type Airbnb) avec des tarifs journaliers plus attractifs, sous réserve de respecter la réglementation locale.
2. Une fiscalité plus avantageuse
- Les revenus issus de la location meublée sont imposés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), offrant des avantages fiscaux plus intéressants que les revenus fonciers de la location nue.
- Deux régimes fiscaux sont possibles :
- Micro-BIC : Abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus locatifs ou 30% pour les meublés de tourisme non classés (contre 30 % en location nue).
- Régime réel : possibilité de déduire toutes les charges (travaux, intérêts d’emprunt, taxe foncière…) et d’amortir le bien, ce qui peut réduire considérablement l’imposition.
3. Une plus grande flexibilité pour le bail
- En location meublée, la durée minimale du bail est d’un an, contre trois ans en location nue (ou 9 mois pour un étudiant).
- Le locataire peut donner congé avec un préavis de seulement un mois (contre trois mois en location nue), ce qui facilite la rotation des locataires et permet d’ajuster les loyers plus fréquemment.
4. Une demande locative forte
- Idéale pour des profils variés : étudiants, jeunes actifs, expatriés, professionnels en mission, qui recherchent souvent des logements équipés.
- Très prisée dans les grandes villes, les zones touristiques ou les pôles universitaires.
5. Moins de risques d’impayés et de vacance locative
- Les locataires de meublés sont souvent en mobilité professionnelle ou étudiante, ce qui limite les risques d’impayés prolongés.
- La rotation des locataires permet une adaptation rapide aux évolutions du marché locatif.
👉 En résumé : La location meublée offre une rentabilité plus élevée, une fiscalité avantageuse, et une plus grande flexibilité, que ce soit pour la durée du bail, la gestion des loyers ou la sélection des locataires. Cependant, elle nécessite un investissement initial plus important (mobilier, électroménager) et une gestion plus dynamique.
Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) et celui de Loueur en Meublé Professionnel (LMP) permettent d’exercer une activité de location meublée, mais avec des différences importantes en termes de conditions d’éligibilité, fiscalité, et obligations sociales.
1. Conditions pour être LMNP ou LMP
Le statut dépend principalement du niveau des recettes locatives.
Le statut dépend principalement du niveau des recettes locatives et des autres revenus du foyer fiscal et de l’implication du loueur dans l’activité.
Un loueur en meublé est professionnel lorsque les deux conditions suivantes sont remplies :
- Les recettes annuelles retirées de cette activité par l’ensemble des membres du foyer excèdent 23 000 € sur l’année civile (ajustées prorata temporis si moins de 12 mois)
- ET ces recettes excèdent les autres revenus du foyer fiscal soumis à l’impôt sur le revenu dans les catégories des traitements et salaires (y compris les pensions et rentes viagères ainsi que les revenus des gérants et associés mentionnés à l’article 62 du CGI), des bénéfices industriels et commerciaux, des bénéfices agricoles et des bénéfices non commerciaux, mais Hors revenus Fonciers.
Dans le cas où l’une de ces 2 conditions n’est pas remplie, le loueur est considéré comme un loueur non professionnel
IMPORTANT : le seuil des 23000€ s’apprécie TTC (loyers acquis, charges comprises) ET PAR FOYER FISCAL (que l’imposition soit en micro ou au réel) ; les éventuelles indemnités d’assurance visant à garantir les loyers doivent être prises en compte pour l’appréciation de ce seuil.
Ce seuil doit s’appliquer à l’ensemble des locations meublées du foyer fiscal.
2. Fiscalité et mode d’imposition
Dans les deux cas, les revenus de la location meublée sont imposés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), mais avec des spécificités.
Un LMNP ou un LMP peut relever du régime micro BIC ou du régime du réel (de droit ou sur option selon les recettes réalisées) ; par contre, le statut LMNP et LMP a une incidence sur le traitement fiscal des déficits et plus-values.
Aspect | LMNP | LMP |
---|---|---|
Déficits reportables | Imputable uniquement sur les revenus BIC non professionnels de même nature sur une période de 10 ans. | Déficits imputables sur le revenu global, ce qui réduit l’impôt à payer |
Plus-value en cas de revente | Régime des plus-values des particuliers (abattement pour durée de détention) | Régime des plus-values professionnelles (exonérations possibles sous conditions) |
Attention, un déficit subi au cours d’une année où l’activité a été exercée à titre non-professionnel est uniquement imputable sur des bénéfices générés par une activité de location meublée exercée à titre non-professionnel.
3. Obligations sociales et cotisations
L’une des principales différences entre LMNP et LMP concerne les charges sociales.
- LMNP avec recettes <= 23000 € TTC : soumis à la CSG-CRDS (17,2 % sur les bénéfices).
- LMNP en courte durée avec recettes >= 23000 € TTC : soumis aux cotisations sociales (SSI ou option régime général si les recettes sont <= 77 700 €)
- LMP : soumis aux cotisations sociales (URSSAF/SSI, environ 35-40 % des bénéfices)
Un logement est considéré comme meublé s’il est équipé d’un mobilier et d’équipements suffisants pour permettre au locataire d’y vivre immédiatement sans avoir à apporter ses propres meubles. Ces critères sont définis par la loi ALUR (2014) et précisés par le décret n°2015-981 du 31 juillet 2015.
1. La liste des équipements obligatoires en location meublée
Pour qu’un logement soit légalement considéré comme meublé, il doit comporter au minimum 11 équipements essentiels :
✅ Équipements pour le couchage :
- Literie complète (lit ou canapé-lit) avec couette ou couverture.
- Dispositif d’occultation des fenêtres dans les chambres (rideaux, volets ou stores).
✅ Équipements pour la cuisine et les repas :
3. Plaques de cuisson.
4. Four ou four à micro-ondes.
5. Réfrigérateur avec compartiment congélateur (ou freezer ≤ -6°C).
6. Vaisselle nécessaire à la prise des repas (assiettes, verres, couverts…).
7. Ustensiles de cuisine (casseroles, poêles, spatules…).
8. Table et sièges adaptés à la taille du logement.
✅ Rangements et entretien du logement :
9. Étagères ou rangements pour les vêtements et les affaires personnelles.
10. Luminaires dans chaque pièce.
11. Matériel d’entretien ménager (aspirateur si moquette, balai, serpillière…).
💡 Si un seul de ces équipements manque, le logement peut être requalifié en location nue, entraînant des obligations différentes pour le bail et la fiscalité.
2. Autres critères pour être considéré comme un logement meublé
📌 Le logement doit être habitable immédiatement
- Il doit être décemment équipé et en bon état d’usage.
- Il doit permettre au locataire de vivre sans avoir à acheter des meubles supplémentaires.
- L’installation électrique, le chauffage et l’éclairage doivent être fonctionnels et sécurisés.
📌 Différence entre location meublée et location nue
Critère | Location Meublée | Location Nue |
---|---|---|
Durée du bail minimum | 1 an (9 mois pour étudiant) | 3 ans |
Préavis du locataire | 1 mois | 3 mois (1 mois en zone tendue) |
Dépôt de garantie | 2 mois maximum | 1 mois maximum |
Régime fiscal | BIC (micro-BIC ou réel) | Revenus fonciers (micro-foncier ou réel) |
3. Risques en cas de non-respect des critères
❌ Requalification en location nue
- Si le logement n’a pas tous les équipements obligatoires, un juge peut le considérer comme une location nue.
- Cela implique un bail de 3 ans au lieu d’1 an, et une fiscalité différente (revenus fonciers au lieu du BIC).
❌ Litiges avec le locataire
- Un locataire peut saisir la commission départementale de conciliation ou le tribunal s’il estime que le logement n’est pas réellement meublé.
💡 Astuce : Avant de louer, faites un inventaire détaillé et fournissez un état des lieux précis avec une liste des équipements !
👉 En résumé : critères pour qu’un logement soit considéré comme meublé
✔ Il doit contenir au moins 11 équipements obligatoires définis par la loi.
✔ Il doit permettre une occupation immédiate, sans achat supplémentaire de meubles par le locataire.
✔ Le bail doit être rédigé selon le régime de la location meublée (bail d’un an ou 9 mois pour étudiants).
✔ Le non-respect peut entraîner une requalification en location nue, avec des obligations différentes.
La location meublée est un mode de location dans lequel le logement est équipé de manière suffisante pour permettre au locataire d’y vivre immédiatement sans avoir à apporter ses propres meubles. Elle offre une plus grande flexibilité pour le propriétaire et le locataire, mais elle implique également des règles spécifiques, notamment en matière de bail, fiscalité et obligations légales.
En revanche, la location nue concerne un logement loué sans meubles, obligeant ainsi le locataire à l’équiper lui-même. Elle est soumise à des règles différentes, notamment sur la durée du bail et le régime fiscal applicable.
1. Différences principales entre location meublée et location nue
Critères | Location Meublée | Location Nue |
---|---|---|
Mobilier | Doit comporter un équipement minimum obligatoire défini par la loi | Vide ou seulement avec certains équipements de base |
Durée du bail minimum | 1 an renouvelable (9 mois si locataire étudiant) | 3 ans renouvelable (6 ans si bailleur personne morale) |
Préavis du locataire | 1 mois | 3 mois (réduit à 1 mois en zone tendue) |
Dépôt de garantie | 2 mois maximum | 1 mois maximum |
Régime fiscal | Revenus imposés sous le régime des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) | Revenus imposés en revenus fonciers |
Statuts fiscaux possibles | LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) ou LMP (Loueur en Meublé Professionnel) | Aucun statut spécifique |
Encadrement des loyers | Oui en zones tendues | Oui en zones tendues |
Rentabilité | Généralement plus élevée (loyer plus cher qu’en location nue) | Plus stable mais moins rentable à court terme |
2. Critères obligatoires pour qu’un logement soit considéré comme meublé
Un logement meublé doit être équipé de 11 éléments obligatoires selon le décret n°2015-981 du 31 juillet 2015. Ces équipements incluent notamment :
- Literie avec couette ou couverture
- Volets ou rideaux dans les chambres
- Plaques de cuisson
- Four ou four à micro-onde
- Réfrigérateur
- Congélateur ou compartiment à congélation du réfrigérateur d’une température maximale de -6°
- Vaisselle en nombre suffisant pour que les occupants puissent prendre les repas
- Ustensiles de cuisine
- Table
- Sièges
- Étagères de rangement
- Luminaires
- Matériel d’entretien ménager adapté aux caractéristiques du logement (aspirateur s’il y a de la moquette, balai et serpillière pour du carrelage…).
💡 Sans ces équipements, le logement peut être requalifié en location nue, ce qui modifie les règles du bail et la fiscalité.
3. Avantages et inconvénients de chaque type de location
📌 Location meublée
✅ Avantages :
- Loyers plus élevés que la location nue (+10 à 30 % selon les villes).
- Fiscalité plus avantageuse avec des abattements et la possibilité d’amortir le bien.
- Flexibilité pour le propriétaire (bail plus court et préavis réduit).
- Idéale pour les étudiants, jeunes actifs ou locations saisonnières.
❌ Inconvénients :
- Turnover plus fréquent des locataires, nécessitant une gestion plus active.
- Coût initial plus élevé (achat des meubles et entretien).
- Certaines villes imposent un encadrement des loyers et des déclarations spécifiques (ex. : Airbnb en location saisonnière).
📌 Location nue
✅ Avantages :
- Bail plus long (3 ans), offrant plus de stabilité pour le propriétaire.
- Moins de gestion et de coûts d’entretien (pas de meubles à renouveler).
- Plus de locataires potentiels recherchant une location durable.
❌ Inconvénients :
- Loyers moins élevés qu’en meublé.
- Fiscalité moins avantageuse avec peu de déductions possibles.
- Engagement sur 3 ans minimum pour le propriétaire, limitant la flexibilité.
4. Quelle option choisir selon son projet ?
Objectif | Meilleur choix |
---|---|
Maximiser la rentabilité à court terme | Location meublée (loyers plus élevés, fiscalité avantageuse) |
Avoir une gestion plus simple et stable | Location nue (moins de turnover, moins d’entretien) |
Louer à des étudiants ou jeunes actifs | Location meublée (bail étudiant possible sur 9 mois) |
Limiter les impôts et optimiser la fiscalité | Location meublée au régime réel (amortissements, charges déductibles) |
Investir en vue d’une revente à long terme | Location nue (moins de contraintes et engagement plus long) |
💡 Si vous voulez de la flexibilité, une fiscalité optimisée et une meilleure rentabilité, la location meublée est plus avantageuse. En revanche, si vous cherchez une stabilité locative et une gestion simplifiée, la location nue est plus appropriée.
👉 En résumé : qu’est-ce que la location meublée et en quoi diffère-t-elle de la location nue ?
✔ La location meublée implique un logement équipé permettant une occupation immédiate.
✔ Elle offre une durée de bail plus courte (1 an contre 3 ans en location nue) et un préavis réduit pour le locataire (1 mois).
✔ Elle est fiscalement plus avantageuse (statut LMNP ou LMP, régime BIC).
✔ Elle permet de fixer un loyer plus élevé, mais demande plus de gestion et de rotation des locataires.
✔ La location nue est plus stable, mais offre moins de rentabilité et d’optimisations fiscales.
Aspects fiscaux et comptables
La fiscalité de la location meublée repose sur deux principaux régimes fiscaux : le Micro-BIC (simplifié avec abattement forfaitaire) et le régime réel (permettant de déduire charges et amortissements). Mais quel régime choisir ? Quelles sont les différences fiscales entre le Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) et le Loueur en Meublé Professionnel (LMP) ? Retrouvez ici toutes les informations essentielles pour optimiser votre imposition et éviter les erreurs fiscales.
Non, le recours à un expert-comptable n’est pas obligatoire, mais il peut être fortement recommandé en fonction du régime fiscal choisi et de la complexité de votre gestion comptable.
1. Cas du régime micro-BIC : une comptabilité simplifiée
Si vous êtes sous le régime micro-BIC, la comptabilité est très simple :
- Vous n’avez aucune obligation de tenue comptable détaillée.
- Vous devez seulement déclarer vos recettes locatives sur votre déclaration d’impôt (formulaire 2042-C-PRO).
- Un abattement forfaitaire de 50 % (ou 30% pour les meublés de tourisme non classés) est automatiquement appliqué, ce qui simplifie la gestion.
👉 Dans ce cas :
✔ l’intervention d’un expert-comptable n’est pas nécessaire.
✔ Par contre, attention à l’évolution des recettes pour ne pas dépasser les seuls et l’incidence en matière de TVA si vous êtes assujetti.
Si vous avez le statut LMP (Loueur en Meublé Professionnel), il faut aussi gérer les cotisations sociales, et le calcul des plus-values en cas de cession ou cessation d’activité.
👉 Dans ce cas :
✔ Il est fortement recommandé d’avoir un expert-comptable, d’autant plus si vous avez plusieurs biens.
2. Cas du régime réel : comptabilité plus complexe
Si vous avez opté pour le régime réel, la gestion comptable devient plus technique :
- Vous devez tenir une comptabilité complète (bilan, compte de résultat, amortissements…).
- Vous pouvez déduire toutes vos charges (travaux, intérêts d’emprunt, amortissement du bien et du mobilier, etc.), ce qui permet souvent de réduire fortement l’imposition.
- Vous devez déposer une déclaration fiscale spécifique (formulaire 2031), avec annexes comptables.
👉 Dans ce cas, faire appel à un expert-comptable est recommandé, car :
✔ Il optimise la déclaration pour réduire votre imposition.
✔ Il évite les erreurs comptables qui pourraient entraîner un redressement fiscal.
✔ Il facilite le suivi des amortissements et des déclarations.
3. Adhésion à OGI-France, l’organisme de gestion des indépendants
L’adhésion à l’organisme de gestion des indépendants OGI-France permet de sécuriser fiscalement votre dossier professionnel et limiter les risques de redressement en cas de contrôle fiscal. Un ensemble d’outils est aussi à votre disposition pour accompagner pour votre entreprise.
Le choix entre micro-BIC et régime réel dépend principalement de vos recettes locatives, vos charges déductibles et vos objectifs fiscaux. Voici comment choisir le régime le plus avantageux selon votre situation.
1. Micro-BIC : simplicité et abattement forfaitaire
✅ Pour qui ?
- Loueurs en meublé dont les recettes annuelles ne dépassent pas 77 700 € ou 15 000 € pour les meublés de tourisme NON classés (plafond 2025).
- Ceux qui veulent éviter la comptabilité complexe et bénéficier d’un abattement automatique.
📌 Fonctionnement :
- Vos revenus locatifs sont déclarés dans la catégorie BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).
- Vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 % sur les recettes locatives (ou 30% pour les meublés de tourisme NON classés)
- Aucune charge réelle ne peut être déduite, même si elles dépassent l’abattement.
📌 Exemple :
- Si vous encaissez 20 000 € de loyers, l’abattement de 50 % ramène votre revenu imposable à 10 000 €.
- Vous paierez l’impôt sur cette base, sans déduire les frais réels (taxe foncière, travaux, intérêts d’emprunt, etc.).
💡 Avantages :
✔ Très simple : aucune comptabilité détaillée requise.
✔ Idéal si vous avez peu de charges (pas de travaux, peu d’emprunt…).
✔ Déclaration rapide : à renseigner simplement sur le formulaire 2042-C-PRO.
❌ Inconvénients :
- Pas de déduction des charges réelles (taxe foncière, travaux, intérêts d’emprunt, amortissements).
- Moins optimisé si vous avez plus de 50 % de charges par rapport aux loyers encaissés (ou 70% pour les meublés de
tourisme NON classés) par rapport aux loyers encaissés.
2. Régime Réel : optimisation fiscale et déduction des charges
✅ Pour qui ?
- Loueurs ayant des charges élevées (intérêts d’emprunt, travaux, frais de gestion, amortissement).
- Ceux qui veulent optimiser leur fiscalité et réduire voire annuler l’imposition sur les loyers.
- Obligatoire si les recettes dépassent 77 700 € ou 15 000 € pour les meublés de
tourisme NON classés (plafond 2025).
📌 Fonctionnement :
- Vous pouvez déduire toutes les charges réelles :
✔ Intérêts d’emprunt
✔ Amortissement du bien et des meubles (fort avantage fiscal)
✔ Charges de copropriété, taxe foncière
✔ Assurance, frais de gestion locative
✔ Travaux d’entretien et de réparation - Si vos charges sont supérieures aux recettes, vous créez un déficit BIC reportable sur les années suivantes, réduisant votre imposition future.
📌 Exemple :
- Vous encaissez 20 000 € de loyers, mais vous avez 15 000 € de charges (intérêts d’emprunt, travaux, amortissements…).
- Votre revenu imposable devient 5 000 € (au lieu de 10 000 € en micro-BIC).
- Si vos charges dépassent vos recettes (exemple : 22 000 € de charges pour 20 000 € de loyers), votre déficit est reportable sur les années suivantes (10 ans si LMNP, sur les revenus BIC de même nature et 6 ans si LMP).
💡 Avantages :
✔ Déduction de toutes les charges réelles, ce qui peut réduire fortement l’imposition.
✔ Amortissement du bien : permet de générer peu ou pas d’impôt sur de longues années.
✔ Si vous avez un déficit, il est reportable (uniquement sur les revenus BIC futurs).
❌ Inconvénients :
- Obligation de tenir une comptabilité détaillée (bilan, compte de résultat).
- Déclaration fiscale plus complexe : formulaire 2031-BIC et annexes.
- Frais comptables à prévoir si vous déléguez la tenue de comptabilité.
👉 En résumé : Micro-BIC ou Régime Réel pour un LMNP ?
Critère | Micro-BIC | Régime Réel |
---|---|---|
Plafond de recettes | ≤ 77 700 € (ou 15 000 €) | > 77 700 € ou 15 000 € (ou sur option) |
Déclaration fiscale | Simple (2042-C-PRO) | Complexe (2031-BIC + annexes) |
Charges déductibles | Aucune (abattement 50 % ou 30%) | Toutes les charges réelles |
Amortissement possible | ❌ Non | ✅ Oui |
Obligation comptable | ❌ Non | ✅ Oui (bilan, compte de résultat) |
Optimisation fiscale | ❌ Limitée | ✅ Maximale |
Recommandé si… | Peu de charges, besoin de simplicité | Beaucoup de charges, forte rentabilité à optimiser |
💡 Si vous avez peu de charges et cherchez une solution simple, le micro-BIC est suffisant (voir si l’abattement couvre vos charges).
💡 Si vous avez des charges importantes (emprunt, travaux), le régime réel permet d’optimiser vos impôts.


Obligations légales et déclarations
Louer un logement meublé implique le respect de certaines réglementations légales et administratives. Que vous soyez bailleur ou locataire, il est important de connaître vos droits et obligations. Quelles démarches sont nécessaires pour déclarer votre activité ? Faut-il une assurance spécifique ? Quels équipements doivent être fournis dans un meublé ? Découvrez ici toutes les règles à respecter pour louer en toute légalité et garantir une relation sereine entre propriétaire et locataire.
Lorsque vous débutez une activité de loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou de loueur en meublé professionnel (LMP), vous devez, dans les quinze premiers jours qui suivent le début de votre activité, souscrire une déclaration de création d’entreprise ou de début d’activité par voie dématérialisée sur le guichet des formalités des entreprises (GFE).
🔹 Lien utiles :
Cette démarche vous permettra notamment :
- d’obtenir un numéro SIRET ;
- de faire connaître l’existence de cette activité ;
- d’indiquer le régime d’imposition que vous avez choisi.
L’assurance est un élément essentiel en location meublée, aussi bien pour le propriétaire bailleur que pour le locataire. Voici les obligations et les garanties à prévoir pour protéger le bien et les occupants.
1. Assurance obligatoire pour le locataire
📌 Le locataire d’un logement meublé a l’obligation de souscrire une assurance habitation couvrant au minimum les risques locatifs (location résidence principale).
📌 Assurance « risques locatifs » (Obligatoire)
- Garanties minimales : couvre les dommages causés au logement par incendie, explosion et dégâts des eaux.
- Ne couvre pas les dommages aux biens personnels du locataire.
- Exigée par le bailleur chaque année via une attestation.
📌 Que se passe-t-il si le locataire ne souscrit pas d’assurance ?
- Le propriétaire peut souscrire une assurance pour compte et répercuter le coût sur le loyer.
- Cette option doit être mentionnée dans le contrat de bail.
- Le bailleur peut aussi résilier le bail en cas de non-présentation de l’attestation d’assurance.
📌 Assurance « multirisque habitation » (Recommandée)
- En plus des risques locatifs, elle couvre :
✔ Les biens personnels du locataire (mobilier, électroménager, objets de valeur).
✔ La responsabilité civile en cas de dommages causés aux voisins.
✔ Les frais de relogement en cas de sinistre.
💡 Un étudiant ou un locataire en bail mobilité peut souscrire une assurance habitation spécifique adaptée à la courte durée.
2. Assurance recommandée pour le propriétaire bailleur
📌 Le propriétaire n’a pas d’obligation légale d’assurance s’il n’est pas en copropriété. Toutefois, certaines assurances sont fortement recommandées pour protéger son bien.
📌 Assurance « Propriétaire Non-Occupant » (PNO) – Fortement recommandée
- Couverture contre :
✔ Incendie, explosion, dégâts des eaux.
✔ Catastrophes naturelles, vol, vandalisme.
✔ Responsabilité civile en cas d’accident lié au bien loué.
📌 Pourquoi souscrire une PNO ?
- Elle protège le propriétaire même si le locataire est responsable du sinistre et n’est pas correctement assuré.
- Elle est obligatoire si le bien est en copropriété, depuis la loi ALUR.
📌 Assurance « Garantie Loyers Impayés » (GLI) – Optionnelle
- Permet de couvrir les loyers impayés, les dégradations locatives, et les frais de contentieux.
- Coût : environ 2 à 4 % du loyer annuel.
- Conditions : le locataire doit justifier d’un revenu stable (généralement 3 fois le loyer).
📌 Alternative : La Garantie Visale
- Garantie gratuite proposée par Action Logement pour certains profils (étudiants, jeunes actifs…).
3. Assurance obligatoire en copropriété
📌 Si le bien loué est situé en copropriété, le propriétaire doit souscrire une assurance responsabilité civile pour couvrir les dommages causés aux parties communes (exemple : fuite d’eau dans l’appartement affectant les voisins).
💡 Dans ce cas, l’assurance PNO couvre aussi cette obligation.
👉 En résumé : quelles assurances sont obligatoires en location meublée ?
Type d’assurance | Obligatoire ? | Pour qui ? | Garantie principale |
---|---|---|---|
Risques locatifs | ✅ Oui | Locataire | Couvre les dommages au logement (incendie, dégâts des eaux) |
Multirisque habitation | ❌ Recommandée | Locataire | Protège les biens personnels et la responsabilité civile |
Propriétaire Non-Occupant (PNO) | ✅ Obligatoire en copropriété, ❌ sinon | Propriétaire | Protège le logement contre les sinistres et la responsabilité civile |
Garantie Loyers Impayés (GLI) | ❌ Facultative | Propriétaire | Couvre les loyers impayés et les frais de contentieux |
Garantie Visale | ❌ Facultative | Locataire | Couvre les impayés pour certains profils (gratuite) |
💡 Si vous êtes propriétaire, l’assurance PNO est fortement conseillée, même si elle n’est pas obligatoire hors copropriété.
La mise en location d’un bien meublé implique plusieurs démarches administratives obligatoires pour être en conformité avec la réglementation. Voici les étapes essentielles :
1. Déclarer son activité de loueur en meublé
Lorsque vous débutez une activité de loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou de loueur en meublé professionnel (LMP), vous devez, dans les quinze premiers jours qui suivent le début de votre activité, souscrire une déclaration de création d’entreprise ou de début d’activité par voie dématérialisée sur le guichet des formalités des entreprises (GFE) : formalites.entreprises.gouv.fr ou procedures.inpi.fr.
Cette démarche permet d’obtenir un numéro de siret, nécessaire pour déclarer les revenus locatifs sous le régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC)
Si le bien est déjà exploité en micro, et que le souhait est de l’exploiter désormais au réel il est possible d’opter au réel jusqu’à la date limite de dépôt de la déclaration d’ensemble des revenus prévue à l’ article 170 du même Code (déclaration n° 2042) souscrite au titre de l’année précédant celle au titre de laquelle cette option s’applique.
Un formulaire n° 1447-C-SD est à renvoyer obligatoirement au SIE dont dépend le logement meublé et permet de déclarer pour chacun des établissements acquis ou créés les éléments d’imposition qui serviront à établir la CFE. Il est prévu certains cas d’exonérations.
Plus d’informations : https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F23547
2. Vérifier si une déclaration en mairie est nécessaire
📌 Location meublée classique (résidence principale du locataire)
- Aucune déclaration en mairie n’est nécessaire dans ce cas.
📌 Cas des locations courtes durées (Airbnb, saisonnier…)
La procédure de déclaration avec enregistrement en mairie est généralisée à toutes les mises en location de meublés de tourisme, quelle que soit la commune, et qu’il s’agisse d’une résidence principale ou non. Les meublés de tourisme sont déjà soumis à une obligation de déclaration en mairie, mais celle-ci ne fait pas toujours l’objet d’un enregistrement, qui permet de demander des pièces justificatives. La généralisation du numéro d’enregistrement, qui sera applicable au plus tard le 20 mai 2026, permettra une meilleure connaissance et une plus grande régulation par les maires du parc locatif touristique. Les maires pourront contrôler le respect de la réglementation par les loueurs (respect des règles de sécurité incendie, de performance énergétique…). Ils pourront suspendre dans certains cas la validité du numéro de déclaration, par exemple si le meublé est visé par un arrêté de péril. Ce nouveau dispositif doit être précisé par décret.
A partir de 2025, toutes les communes pourront limiter à 90 jours par an la durée maximum pendant laquelle les résidences principales peuvent être louées à des touristes (au lieu de 120 jours aujourd’hui). En cas de dépassement du nombre de jours de location autorisé sur la commune, le propriétaire encourra une amende civile de 15 000 euros.
3. Respecter les critères d’un logement meublé
📌 Liste d’équipements obligatoires, si la location concerne une résidence principale pour le locataire
- Le logement doit être équipé d’un mobilier suffisant pour permettre au locataire d’y vivre immédiatement (décret n°2015-981 du 31 juillet 2015).
- Parmi les éléments obligatoires :
- Literie avec couette ou couverture,
- Table et chaises,
- Plaques de cuisson et four/micro-ondes,
- Réfrigérateur avec compartiment freezer,
- Vaisselle et ustensiles de cuisine,
- Rangements,
- Luminaires, etc.
4. Rédiger un bail conforme à la loi
📌 Durée minimale du bail
- 1 an renouvelable (ou 9 mois pour un étudiant).
- Bail mobilité possible de 1 à 10 mois sans dépôt de garantie.
📌 Clauses essentielles du bail
- Identité des parties et description du logement,
- Montant du loyer et des charges,
- Durée et modalités de résiliation,
- Liste du mobilier inclus.
💡 Modèle de bail recommandé : Utiliser un contrat type de location meublée conforme à la loi ALUR.
5. Faire l’état des lieux et annexer les documents obligatoires
📌 État des lieux d’entrée et de sortie
- Doit être rédigé et signé par les deux parties.
📌 Annexes obligatoires au bail
-
Dossier de Diagnostic Technique (DDT) comprenant :
- Diagnostic de performance énergétique (DPE),
- État des risques et pollutions (ERP),
- Diagnostic électrique et gaz (si installation >15 ans),
- Surface loi Boutin.
-
Règlement de copropriété (si applicable).
6. Déclarer ses revenus locatifs et choisir un régime fiscal
📌 Choix du régime fiscal
- Micro-BIC pour locations longue durée ou courte durée en meublés de tourisme classés (recettes ≤ 77 700 € à compter du 01/01/2025) :
- Abattement de 50 %, déclaration simplifiée sur le formulaire 2042-C-PRO.
- Micro-BIC pour locations courte durée en meublés de tourisme NON classés (recettes ≤ 15 000 € à compter du 01/01/2025) :
- Abattement de 30 %, déclaration simplifiée sur le formulaire 2042-C-PRO.
- Régime réel (au-delà ou sur option) :
- Déduction des charges et amortissements, comptabilité obligatoire, déclaration via le formulaire 2031-BIC.
📌 Paiement des prélèvements sociaux
- LMNP avec recettes <= 23000 € TTC : Soumis à la CSG-CRDS (17,2 % sur les bénéfices)
- LMNP en courte durée avec recettes >= 23000 € TTC : Soumis aux cotisations sociales (SSI ou option régime général si les recettes sont <= 77700 €)
- LMP : Soumis aux cotisations sociales (URSSAF/SSI, environ 35-40 % des bénéfices)
7. Souscrire les assurances obligatoires
📌 Assurance propriétaire non-occupant (PNO)
- Recommandée pour couvrir les risques (incendie, dégâts des eaux…).
- Obligatoire en copropriété
📌 Assurance habitation locataire
- Le locataire doit fournir une attestation d’assurance habitation couvrant les risques locatifs.
8. Encadrer le loyer et respecter les règles locales
📌 Encadrement des loyers en zones tendues pour des locations longue durée
- L’encadrement des loyers est un dispositif qui limite l’augmentation du loyer lors de la mise
en location d’un logement avec un bail d’habitation (y compris bail mobilité). Il s’applique
dans les communes situées en zone tendue. - Savoir si votre logement est en zone tendue : https://www.service-public.fr/simulateur/calcul/zones-tendues
📌 Dépôt de garantie limité
- 2 mois de loyer hors charges maximum (contre 1 mois en location nue) et doit être indiqué dans le bail
- Attention, avec un bail mobilité, le propriétaire a interdiction de réclamer un dépôt de garantie.
👉 En résumé : les démarches essentielles pour louer en meublé
Étape | Démarches obligatoires |
---|---|
Déclaration d’activité | Déclaration sur : formalites.entreprises.gouv.fr ou procedures.inpi.fr. |
Déclaration en mairie | Obligatoire pour la location saisonnière |
Respect du mobilier obligatoire | Vérifier que le bien est équipé conformément à la loi, en longue durée |
Rédaction du bail | Bail meublé conforme à la loi ALUR + annexes (diagnostics, règlement de copropriété…) |
État des lieux | Signé par le locataire et le propriétaire |
Déclaration fiscale | Choix entre micro-BIC ou régime réel, déclaration des revenus via 2042-C-PRO et/ou 2031-BIC selon le régime fiscal |
Assurances | Assurance PNO recommandée, assurance locataire obligatoire |
Encadrement du loyer | Respecter les plafonds en zones tendues en longue durée, dépôt de garantie limité à 2 mois. |
💡 Si vous louez en meublé, pensez à anticiper ces démarches administratives pour être en règle et éviter tout risque juridique ou fiscal.
La durée d’un bail en location meublée dépend du type de location et du profil du locataire. Voici les principales règles applicables :
1. Location meublée en résidence principale du locataire
📌 Durée minimale : 1 an
📌 Durée maximale : Pas de limite (renouvellement tacite chaque année)
- Le bail doit être écrit et conforme à la loi ALUR.
- Il est renouvelé automatiquement d’année en année si aucune des parties ne donne congé.
- Préavis du locataire : 1 mois (contre 3 mois en location nue).
- Préavis du propriétaire : 3 mois avant l’échéance du bail, uniquement pour vente, reprise ou motif légitime et sérieux.
💡 Cas particulier : les étudiants
📌 Durée minimale et maximale : 9 mois (bail étudiant)
- Spécifique aux étudiants, il ne se renouvelle pas automatiquement.
- Pas de dépôt de préavis obligatoire pour le locataire en fin de bail.
2. Location meublée saisonnière ou courte durée (Airbnb, tourisme, déplacement professionnel)
📌 Durée minimale : Pas de durée légale minimum, mais généralement de 1 nuit à plusieurs mois.
📌 Durée maximale, si résidence principale du propriétaire : À compter de 2025, les communes pourront limiter à 90 jours par an la durée maximumpendant laquelle les résidences principales peuvent être louées à des touristes (au lieu de 120 jours aujourd’hui).
📌 Durée maximale, si résidence secondaire du propriétaire : La durée maximale de la location qui constitue une location saisonnière ne peut excéder 90 jours consécutifs pour un même client, par année civile.
3. Location meublée à usage professionnel (bail mobilité)
📌 Durée minimale : 1 mois
📌 Durée maximale : 10 mois (non renouvelable)
- Destiné aux locataires en formation, stage, mission professionnelle, études supérieures, mutation…
- Pas de dépôt de garantie exigé.
- Le locataire peut partir à tout moment avec un préavis d’un mois.
👉 En résumé
Type de location | Durée minimale | Durée maximale | Renouvellement |
---|---|---|---|
Bail classique (résidence principale) | 1 an | Illimité (renouvellement tacite) | Automatique |
Bail étudiant | 9 mois | 9 mois | Non renouvelable |
Bail mobilité | 1 mois | 10 mois | Non renouvelable |
Location saisonnière | Pas de minimum | 90 jours par locataire (résidence principale du propriétaire) | Non applicable |
💡 En location meublée classique, le bail est plus souple qu’en location nue, avec un préavis réduit à 1 mois pour le locataire.
💡 Le bail mobilité est une alternative intéressante pour les locations de courte durée sans contraintes administratives lourdes.
Les revenus issus d’une location meublée sont imposés sous le régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) et non en revenus fonciers comme pour la location nue. La déclaration dépend du régime fiscal choisi (Micro-BIC ou Régime Réel) et de votre statut (LMNP ou LMP).
1. Déclaration des revenus sous le régime Micro-BIC (LMNP ou LMP)
Si vos recettes locatives ne dépassent pas 77 700 € ou 15 000 € pour les meublés de tourisme non classés (plafond 2025), vous relevez automatiquement du régime Micro-BIC, sauf si vous optez pour le régime réel.
Reporter les recettes dans le formulaire 2042-C-PRO, case 5ND (LMNP) ou 5KP (LMP). L’administration applique automatiquement un abattement de 50 % sur les recettes déclarées (sauf pour les meublés de tourisme NON classés : 30%).
2. Déclaration des revenus sous le régime réel (LMNP ou LMP)
Si vous avez opté pour le régime réel ou si vos recettes dépassent 77 700 € ou 15 000 € pour les meublés de tourisme non classés, vous devez déclarer vos revenus avec une comptabilité détaillée.
📌 Étapes pour déclarer en régime réel :
1️⃣ Tenir une comptabilité complète : bilan, compte de résultat, et annexes fiscales.
2️⃣ Déterminer le résultat imposable après déduction des charges réelles :
- Charges déductibles : intérêts d’emprunt, taxe foncière, travaux, amortissement du bien et du mobilier, assurance, frais de gestion, etc.
3️⃣ Remplir les formulaires fiscaux spécifiques : - Formulaire 2031-BIC (Déclaration des Bénéfices Industriels et Commerciaux).
- Annexes 2033-A à 2033-G (si régime simplifié) ou 2050 à 2059 (si régime normal).
- Reporter le résultat net sur le formulaire 2042-C-PRO, case 5NA (LMNP) ou 5KC (LMP).
📌 Exemple :
- Vous encaissez 30 000 € de loyers, mais avez 25 000 € de charges et d’amortissements.
- Votre revenu imposable est réduit à 5 000 € (contre 15 000 € en Micro-BIC).
💡 Avantage du régime réel : possibilité de fortement réduire l’impôt grâce à la déduction des charges et à l’amortissement.
❌ Inconvénient : obligation de tenir une comptabilité et de remplir des déclarations complexes.
3. Spécificités selon votre statut (LMNP vs LMP)
📌 Si vous êtes LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel)
- Vos bénéfices sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie BIC non professionnels.
- Si vous êtes au régime réel, le déficit éventuel est reportable sur les futurs revenus BIC de même catégorie (et non sur le revenu global).
- Prélèvements sociaux de 17,2 % sur les bénéfices.
📌 Si vous êtes LMP (Loueur en Meublé Professionnel)
- Vos bénéfices sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie BIC professionnels
- Les déficits sont imputables sur le revenu global, ce qui permet de réduire l’impôt sur tous les revenus du foyer.
- Affiliation au SSI et paiement de cotisations sociales (~35-40 % des bénéfices).
- Taxation des plus-values selon le régime des plus-values professionnelles.
4. Comparatif des obligations fiscales en fonction du régime (à compter du 01/01/2025
Critère | Micro-BIC (LMNP/LMP) | Régime Réel (LMNP/LMP) |
---|---|---|
Plafond de recettes | ≤ 77 700 € ou 15 000€ si meublé tourisme non classé | > 77 700 € (ou sur option) ou 15000€ si meublé tourisme non classé |
Formulaire de déclaration | 2042-C-PRO | 2031-BIC + annexes + 2042-C-PRO |
Abattement | 50 % (ou 30 % meublé tourisme non classé) | ❌ Aucun, mais déduction des charges |
Déduction des charges réelles | ❌ Non | ✅ Oui (intérêts, amortissement, travaux, etc.) |
Obligation comptable | ❌ Non | ✅ Oui (bilan, compte de résultat) |
Déficit reportable | ❌ Non | ✅ Oui (LMNP sur revenus BIC futurs, LMP sur revenu global) |
Prélèvements sociaux | 17,2 % | 17,2 % (ou cotisations sociales en LMP ou LMNP courte durée avec recettes > 23000 €) |
Recommandé si… | Peu de charges, gestion simple | Forte rentabilité, gros travaux, optimisation fiscale |
5. Quand et comment payer les impôts sur vos revenus locatifs ?
📌 Paiement de l’impôt sur le revenu
- Calculé en fonction de votre tranche marginale d’imposition (TMI).
- Intégré à votre déclaration annuelle d’impôt sur le revenu.
📌 Paiement des prélèvements sociaux
- En même temps que l’impôt sur le revenu, si vous êtes en LMNP excepté le LMNP courte durée avec recettes > 23000 € (cotisations SSI ou régime général).
- Si vous êtes en LMP, vous devez payer des cotisations sociales SSI (~35-40 % des bénéfices).
📌 Échéances fiscales
- Mai-juin : déclaration annuelle des revenus.
- Août-septembre : avis d’imposition et paiement des impôts.
- Versements d’acomptes mensuels ou trimestriels possibles en cas d’impôt à payer.
👉 En résumé : Comment déclarer vos revenus de location meublée ?
✔ Micro-BIC : Simple, déclaration sur 2042-C-PRO, abattement 50 % (ou 30 % meublé tourisme non classé) mais pas de déduction des charges.
✔ Régime Réel : Plus complexe, déclaration sur 2031-BIC, mais déduction des charges et amortissements pour optimiser la fiscalité.
✔ LMNP : Déficit reportable sur revenus BIC non pro, prélèvements sociaux 17,2 %, excepté le LMNP courte durée avec recettes > 23000 € (cotisations SSI ou régime général).
✔ LMP : Déficit imputable sur le revenu global, cotisations sociales obligatoires.
Gestion et exploitation du bien
La location meublée offre deux grandes possibilités : la location saisonnière (courte durée) via des plateformes comme Airbnb ou Booking, et la location meublée longue durée, qui séduit de plus en plus de propriétaires pour sa stabilité et sa fiscalité avantageuse.
Dans cette section, retrouvez toutes les règles et obligations à connaître pour louer en toute légalité et optimiser votre rentabilité, que vous optiez pour la courte ou la longue durée.
Oui, il est tout à fait possible de louer un bien en meublé à des étudiants ou en colocation, mais cela implique des règles spécifiques en fonction du type de location choisi.
1. Location meublée à un étudiant : le bail étudiant (9 mois)
✅ Régime spécifique pour les étudiants :
- Pour un étudiant uniquement, il est possible de proposer un bail meublé étudiant d’une durée de 9 mois (non renouvelable automatiquement).
- Cela permet de récupérer le logement plus rapidement qu’avec un bail classique d’un an.
- À l’expiration du bail, le propriétaire et le locataire peuvent signer un nouveau bail pour une nouvelle année universitaire si nécessaire.
📌 Avantages du bail étudiant :
✔ Permet d’éviter un engagement sur une année complète.
✔ Préavis réduit à 1 mois pour le locataire si départ au cours des 9 mois sinon pas de préavis à donner
✔ Idéal dans les villes universitaires à forte demande locative.
📌 Inconvénients :
❌ Ne convient pas aux étudiants qui restent plus d’un an.
❌ Oblige le propriétaire à rechercher un nouveau locataire chaque année.
2. Location meublée en colocation : plusieurs options possibles
La colocation en meublé est également autorisée, mais elle doit respecter certaines règles spécifiques selon le type de bail signé.
🔹 Option 1 : Un bail unique pour tous les colocataires
- Un seul bail est signé pour tous les colocataires.
- Le montant du loyer total est partagé entre les colocataires.
- Possibilité d’inclure une clause de solidarité, ce qui signifie que si un colocataire part, les autres restent responsables du paiement du loyer total.
📌 Avantages :
✔ Plus simple à gérer administrativement.
✔ Garantie de paiement si une clause de solidarité est incluse.
📌 Inconvénients :
❌ Difficile de remplacer un colocataire en cours de bail sans refaire le contrat.
🔹 Option 2 : Un bail individuel par chambre
- Chaque colocataire signe un bail indépendant pour sa chambre.
- Chaque locataire paie un loyer séparé, défini pour sa chambre.
- Pas de solidarité entre colocataires : si l’un d’eux quitte le logement, cela n’affecte pas les autres.
📌 Avantages :
✔ Plus flexible pour remplacer un colocataire.
✔ Moins de risques en cas d’impayés (chaque colocataire gère son propre bail).
📌 Inconvénients :
❌ Plus de gestion administrative (plusieurs baux à rédiger).
❌ Obligation de fournir les parties communes à tous les colocataires.
3. Obligations et points à vérifier
📌 Respect du mobilier obligatoire
- En location meublée, chaque chambre louée doit être équipée selon la liste légale des équipements obligatoires (lit, bureau, chaise, armoire…).
- Si le bail est individuel, chaque colocataire doit avoir accès aux parties communes (cuisine, salle de bain…).
📌 Encadrement des loyers et réglementation locale
- En zone tendue (ex. : Paris, Lyon, Bordeaux), la colocation peut être soumise à des plafonds de loyer.
📌 Dépôt de garantie
- 1 mois de loyer maximum en meublé.
- Si bail individuel, chaque colocataire paie son propre dépôt de garantie.
Si locataire a moins de 30 ans, ou statut étudiant, ou encore salarié ou préretraité du secteur privé (hors agricole), il est possible de bénéficier de l’avance Loca-Pass. Il s’agit d’un prêt (sans intérêts, ni frais de dossier) accordé par Action logement.
📌 Garanties et caution
- Possibilité d’exiger un garant pour chaque colocataire.
- Les étudiants peuvent bénéficier de dispositifs comme Visale pour garantir le loyer.
👉 En résumé
Type de location | Durée | Bail | Clause de solidarité | Gestion |
---|---|---|---|---|
Bail étudiant (meublé) | 9 mois | Bail spécifique | Non applicable | Simple |
Colocation – bail unique | 1 an renouvelable | Un seul bail pour tous | Oui (possible) | Plus simple |
Colocation – baux individuels | 1 an ou plus | Un bail par chambre | Non | Plus souple mais plus de gestion |
Pour qu’un logement soit considéré comme meublé, il doit contenir un équipement minimum obligatoire défini par le décret n°2015-981 du 31 juillet 2015. Ces équipements doivent permettre au locataire de vivre immédiatement dans le logement sans avoir besoin d’y ajouter du mobilier essentiel.
Liste des équipements obligatoires en location meublée
Un logement meublé doit contenir au minimum les 11 équipements suivants :
- Literie complète (lit ou canapé-lit) avec couette ou couverture
- Dispositif d’occultation des fenêtres (rideaux, stores ou volets) dans les chambres
- Plaques de cuisson
- Four ou four à micro-ondes
- Réfrigérateur et congélateur (ou réfrigérateur avec compartiment freezer ≤ -6°C)
- Vaisselle et ustensiles de cuisine en quantité suffisante pour permettre au locataire de prendre ses repas
- Table et sièges
- Étagères de rangement
- Luminaires
- Matériel d’entretien ménager (aspirateur si moquette, balai, serpillière…)
- Ustensiles de cuisine (casseroles, poêles, etc.)
💡 Précisions importantes :
- Tous ces éléments doivent être fournis dès l’entrée du locataire. Un logement loué sans l’un de ces équipements pourrait être requalifié en location nue, ce qui changerait les règles du bail et de la fiscalité.
- Le mobilier doit être en bon état d’usage et d’entretien, c’est-à-dire fonctionnel et adapté à l’usage quotidien.
- Équipements supplémentaires recommandés : Même s’ils ne sont pas obligatoires, des équipements comme une machine à laver, une connexion internet ou une télévision sont souvent appréciés par les locataires et peuvent rendre le bien plus attractif.
Sanctions en cas de non-respect
Si un locataire estime que le logement ne répond pas aux critères du meublé, il peut :
- Saisir la justice pour demander la requalification du bail en location nue (avec une durée de 3 ans au lieu d’1 an).
- Demander une réduction de loyer, voire des dommages et intérêts si les équipements sont insuffisants.
👉 En résumé
Équipements obligatoires | Détails |
---|---|
Literie complète | Lit ou canapé-lit avec couette/couverture |
Occultation des fenêtres | Rideaux, stores ou volets dans les chambres |
Équipements de cuisine | Plaques de cuisson, four/micro-ondes, vaisselle, casseroles |
Froid | Réfrigérateur avec compartiment freezer |
Mobilier | Table, chaises, rangements |
Éclairage | Luminaires pour chaque pièce |
Entretien | Balai, aspirateur si moquette, serpillière |
👉 Sans ces équipements, le logement ne peut pas être loué en meublé !
Le montant du loyer en location meublée dépend de plusieurs facteurs réglementaires et économiques. Voici les éléments clés à prendre en compte pour fixer un loyer juste et compétitif.
1. Vérifier si votre bien est en zone encadrée
📌 Encadrement des loyers en zone tendue
Dans certaines villes comme Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, le loyer des locations meublées est soumis à un encadrement.
- Voir le site : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1314
- Il existe un loyer de référence fixé par arrêté préfectoral.
- Vous ne pouvez pas dépasser un loyer majoré sauf si vous justifiez de caractéristiques exceptionnelles (ex. : terrasse, vue exceptionnelle).
- Vérifiez sur le site de votre mairie ou sur encadrementdesloyers.gouv.fr si votre bien est concerné.
📌 Plafonnement en location saisonnière
- Si votre logement est loué en courte durée (Airbnb, Booking, etc.), certaines communes imposent un plafond de nuitée pour le même client (90 jours consécutifs par année civile).
- A partir, du 01/01/2025, toutes les communes pourront limiter à 90 jours par an la durée maximum pendant laquelle les résidences principales peuvent être louées à des touristes (120 jours auparavant)
- Il peut être intéressant de comparer les tarifs des locations similaires pour optimiser votre prix.
2. Étudier le marché local
📌 Analyser les loyers des logements similaires
- Consultez les annonces sur Leboncoin, SeLoger, PAP, Airbnb, et les agences locales pour voir les prix des logements équivalents en surface, état et emplacement.
- Regardez si les biens proches sont loués rapidement ou restent longtemps en annonce, cela indique si le prix est bien calibré.
📌 Prendre en compte l’offre et la demande
- Dans les villes étudiantes, une forte demande pour les studios et T2 permet de fixer un loyer plus élevé.
- Dans une zone avec beaucoup d’offres disponibles, un loyer trop élevé peut allonger la vacance locative.
3. Calculer le loyer en fonction de la rentabilité
Un outil gratuit, mis à disposition par l’ANIL, vous permet de simuler les revenus nets et la fiscalité immobilière d’un investissement locatif (pour un logement neuf ou ancien) ou d’une mise en location d’un logement vacant.
Les données saisies dans l’outil permettent d’obtenir un bilan financier incluant l’enrichissement lié à l’investissement immobilier, le taux de rentabilité interne de l’investissement (TRI) ainsi que le revenu mensuel moyen net de fiscalité avec une trésorerie détaillée. Ces informations clés vous aideront à évaluer la viabilité financière de votre projet de mise en location d’un bien et d’en calculer la rentabilité.
Lien : https://www.anil.org/outil-mise-en-location-simulation-investissement-immobilier-rendement/
4. Tenir compte des caractéristiques du logement
📌 Un loyer plus élevé si :
✔ Appartement refait à neuf, bien décoré
✔ Équipements premium (machine à laver, lave-vaisselle, TV, connexion fibre…)
✔ Vue dégagée, balcon, terrasse
✔ Services inclus (ménage, linge fourni, internet…)
📌 Un loyer à ajuster si :
❌ État moyen, besoin de travaux
❌ Pas d’ascenseur en étage élevé
❌ Quartier bruyant ou mal desservi
👉 En résumé : les étapes pour fixer un loyer adapté
Étape | Action |
---|---|
Vérifier l’encadrement des loyers | Regarder si votre ville applique un plafond légal |
Analyser le marché | Comparer avec des logements similaires dans votre quartier |
Calculer la rentabilité locative | Vérifier si le loyer couvre les charges et optimise votre rendement |
Prendre en compte les atouts du bien | Ajuster selon l’équipement, l’emplacement et la demande locative |
💡 Astuce : Un loyer trop élevé peut entraîner une vacance locative plus longue, tandis qu’un loyer bien positionné garantit une location rapide et un bon rendement.
Oui, vous pouvez louer votre bien en courte durée sur des plateformes comme Airbnb ou d’autres sites de location de vacances, mais il y a plusieurs règles et régulations à respecter, notamment en fonction de l’emplacement de votre bien, du type de bien (appartement, maison) et de votre statut de propriétaire (principal ou secondaire).
1. Différence entre résidence principale et secondaire
Les obligations varient selon le statut du bien :
Type de bien | Peut être loué sur Airbnb ? | Durée maximale | Formalités obligatoires |
---|---|---|---|
Résidence principale | ✅ Oui | 120 jours par an maximum | Déclaration en mairie obligatoire |
Résidence secondaire | ✅ Oui | 120 jours par an maximum (ou 90 jours selon mairie) | Autorisation obligatoire dans certaines communes (N.B 1) |
📌 N.B 1 sur la Résidence secondaire : 3 procédures existent :
- Dans certaines très grandes communes (comme Annecy, Aix-en-Provence, Biarritz, Bordeaux, Cannes, Lyon, Nice, Paris, Strasbourg, Toulouse, Tours…), vous devez d’abord demander une autorisation de changement d’usage. Si vous l’obtenez, vous devez ensuite faire la déclaration de votre meublé de tourisme.
- Dans les autres grandes communes (notamment les communes de plus de 200 000 habitants, les communes des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne) vous devez d’abord faire une déclaration, puis demander une autorisation de changement d’usage.
Mais toute autre commune peut décider d’appliquer cette procédure. - Dans toutes les autres communes, faire une déclaration suffit.
📌 Définition de la résidence principale :
Un logement est considéré comme résidence principale si vous y habitez au moins 8 mois par an.
💡 Si vous dépassez 120 jours/an en résidence principale, vous risquez une amende et Airbnb peut bloquer vos annonces.
2. Règles pour la location de courte durée
Les règles varient selon votre ville et le type de bien loué.
📌 Pour une résidence principale
✅ Possible sans autorisation préalable, mais avec certaines démarches :
- Limite de 120 jours/an ou 90 jours sur décision de la commune (sauf pour raisons professionnelles ou de santé).
- Déclaration en mairie obligatoire dans certaines villes (Paris, Lyon, Bordeaux, Nice…). Il est préférable de se renseigner au préalable au près de la mairie.
- Numéro d’enregistrement obligatoire à afficher sur l’annonce Airbnb dans certaines communes.
📌 Pour une résidence secondaire (location sans limite de durée)
✅ Possible, mais soumis à des restrictions selon la ville :
- Autorisation de changement d’usage obligatoire en zones tendues (Paris, Lyon, Bordeaux, Nice, etc.).
- Déclaration en mairie obligatoire.
- Numéro d’enregistrement exigé dans certaines villes.
📌 Dans les grandes villes (Paris, Lyon, Bordeaux…)
- Si vous ne respectez pas ces règles, vous risquez une amende pouvant aller jusqu’à 50 000 € par logement loué illégalement.
- Certaines mairies imposent une compensation : pour chaque m² transformé en meublé touristique, le propriétaire doit acheter une surface équivalente en logement résidentiel.
💡 Vérifiez auprès de votre mairie si une autorisation de changement d’usage est requise !
3. Déclaration fiscale et imposition des revenus issus de la location courte durée
Les revenus issus de la location courte durée sont imposés sous le régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).
📌 Régime Micro-BIC (si recettes ≤ 77 700 € ou 15 000 € si meublé de tourisme non classé)
- Abattement forfaitaire de 50 % (ou 30% pour les meublés de tourisme non classés).
- Déclaration simplifiée via 2042-C-PRO.
📌 Régime Réel si recettes > 77 700 € ou 15 000 € si meublé de tourisme non classé (régime sur option possible (ou sur option)
- Déduction de toutes les charges réelles (travaux, intérêts d’emprunt, amortissement, charges de fonctionnement etc…).
- Obligation de tenir une comptabilité et de déclarer via 2031-BIC et report sur la 2042-C-PRO.
📌 Taxe de séjour
- Obligatoire pour les locations saisonnières, sauf si la plateforme la collecte automatiquement.
💡 Si vous dépassez les seuils du micro-BIC, le régime réel s’appliquera fiscalement.
4. Obligations en matière d’équipement et de sécurité
📌 Le logement doit respecter les critères de la location meublée :
- Équipements obligatoires : literie, cuisine équipée, table et sièges, vaisselle, éclairage, matériel d’entretien.
- Sécurité : détecteur de fumée, installation électrique aux normes.
- Affichage des consignes de sécurité et numéros d’urgence.
5. Risques et sanctions en cas de non-respect des règles
💡 Certaines villes effectuent des contrôles pour repérer les locations illégales via les plateformes !
En cas de dépassement du nombre de jours de location
❌ En cas de dépassement du nombre de jours de location, la sanction est aujourd’hui de 15.000 €.
❌ En cas de non-conformité à la procédure d’enregistrement, les conséquences peuvent être plus lourdes :
- Amendes pénales : jusqu’à 10.000 € en absence de déclaration préalable ou utilisation d’un faux numéro, et jusqu’à 80 000 € et un an d’emprisonnement ;
- Amendes civiles : suspension du numéro d’enregistrement et jusqu’à 50 000 € par logement pour absence d’enregistrement, ou informations erronées ou incomplètes
💡 Certaines villes effectuent des contrôles pour repérer les locations illégales via les plateformes !
👉 En résumé : puis-je louer mon bien sur Airbnb ?
Type de bien | Peut être loué sur Airbnb ? | Durée maximale | Formalités |
---|---|---|---|
Résidence principale | ✅ Oui | 120 jours/an max (ou 90 selon décision commune) | Déclaration en mairie requise dans certaines villes |
Résidence secondaire | ✅ Oui, mais réglementé | Pas de limite sauf restrictions locales | Autorisation de changement d’usage obligatoire en zone tendue |
Meublé de tourisme classé | ✅ Oui | Sans limite | Déclaration + classement officiel (avantages fiscaux) |
💡 Avant de louer en courte durée, vérifiez les règles locales pour éviter toute sanction.
La location saisonnière (ou location de courte durée) est très populaire pour les propriétaires qui souhaitent louer leur bien à des vacanciers ou des professionnels en déplacement. Cependant, elle est soumise à des règles spécifiques qui varient selon le type de bien, la ville et la durée de la location.
1. Définition de la location saisonnière
📌 Une location saisonnière est une location meublée de courte durée, généralement de quelques jours à plusieurs mois, sans possibilité d’en faire la résidence principale du locataire.
📌 Elle s’applique aux logements loués pour des séjours temporaires (tourisme, déplacements professionnels, étudiants en stage…).
📌 Deux types de location saisonnière :
- Résidence principale du propriétaire : location possible jusqu’à 120 jours/an (ou 90 jours selon décision commune)
- Résidence secondaire : restrictions spécifiques dans certaines villes (autorisation préalable, changement d’usage…).
2. Obligations administratives pour une location saisonnière
Location d’une résidence secondaire
Plusieurs démarches sont à effectuer. Il est possible aussi de demander son classement.
Il est obligatoire de déclarer le meublé de tourisme en mairie. La procédure pour le faire dépend de la commune dans laquelle se trouve la résidence secondaire.
La déclaration peut se faire en ligne si la mairie utilise ce téléservice ; cela permet de remplir directement le formulaire cerfa n°14004, qui sert à déclarer en mairie un meublé de tourisme.
Dès réception de la déclaration, la mairie délivre sans délai un accusé de réception comprenant un numéro de déclaration. Ce numéro devra être indiqué dans chacune des annonces d’offre de location de ce logement
Certaines grandes villes obligent le propriétaire à demander une autorisation de changement d’usage, avant toute chose. Se renseigner auprès de la Mairie.
Régulation des meublés de tourisme dans les copropriétés
Les règlements de copropriété existants pourront être modifiés à la majorité simple, à savoir à la majorité des deux tiers des copropriétaires, pour interdire la location d’appartements en meublé de tourisme (contre l’unanimité aujourd’hui). Cette possibilité ne concernera toutefois que les copropriétés qui comportent dans leur règlement une clause dite « d’habitation bourgeoise ».
Tout nouveau règlement de copropriété (établi à partir de l’entrée en vigueur de la loi) devra se prononcer sur la possibilité ou non de louer des logements en meublé de tourisme. Enfin, les propriétaires et les locataires autorisés devront informer le syndic en cas de déclaration préalable de transformation de leur logement en meublé de tourisme
Location d’une résidence principale
Sous réserve d’occuper au moins 8 mois par an le domicile, possibilité de faire un meublé de tourisme pour des locations de courte durée, et dans la limite d’une durée maximum de 90 jours par client. La durée totale de location de ce logement ne devra pas dépasser 120 jours par année civile.
En général, il n’est pas nécessaire de faire des démarches en mairie pour mettre en location sa résidence principale. Certaines communes obligent le propriétaire à déclarer sa résidence principale en mairie afin de lui attribuer un numéro de déclaration.
Se renseigner auprès de la mairie pour savoir si la commune a mis en place cette procédure et savoir comment procéder, si tel est le cas
3. fiscalité spécifique à la courte durée
📌 Encadrement des loyers en zone tendue
- Certaines villes (ex. Paris, Lille) imposent des plafonds de loyer.
- Des restrictions existent aussi pour la location touristique (ex. Airbnb).
📌 Déclaration fiscale des revenus locatifs
Les revenus d’une location saisonnière sont imposés sous le régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) :
- Micro-BIC : abattement de 50 % (ou 20 % pour les meublés de tourisme non classés).
- Régime réel : possibilité de déduire les charges et d’amortir le bien.
📌 Taxe de séjour
- Obligatoire pour les locations de courte durée (hors résidences principales).
- Son montant dépend de la commune et du type de logement.
- Les plateformes comme Airbnb collectent automatiquement cette taxe dans certaines villes.
4. Règles pour la sous-location saisonnière
📌 Un locataire ne peut pas sous-louer son logement en location saisonnière sans autorisation écrite du propriétaire.
- Il doit respecter la limite des 120 jours/an.
- Il ne peut pas louer plus cher que son propre loyer.
- Le non-respect peut entraîner la résiliation du bail.
5. Sanctions en cas de non-respect des règles
❌ Les sanctions à éviter absolument
- En cas de dépassement du nombre de jours de location, la sanction est aujourd’hui de 15.000 €.
- En cas de non-conformité à la procédure d’enregistrement, les conséquences peuvent être plus lourdes : Amendes pénales : jusqu’à 10.000 € en absence de déclaration préalable ou utilisation d’un faux numéro, et jusqu’à 80 000 € et un an d’emprisonnement ;
- Amendes civiles : suspension du numéro d’enregistrement et jusqu’à 50 000 € par logement pour absence d’enregistrement, ou informations erronées ou incomplètes
💡 Avant de louer, vérifiez toujours les règles locales pour éviter tout risque d’amende.
👉 En résumé : les règles à respecter pour une location saisonnière
Règle | Résidence principale | Résidence secondaire |
---|---|---|
Limite de durée | 120 jours max/an (ou 90 jours selon décision commune) |
Pas de limite, mais restrictions locales selon nombre de biens à louer |
Déclaration en mairie | Obligatoire dans certaines villes | A vérifier en zone tendue |
Autorisation préalable | Non | Oui obligatoire |
Encadrement des loyers | Oui en zone tendue | Oui en zone tendue |
Taxe de séjour | Obligatoire (souvent collectée par Airbnb) | Obligatoire |
Obligations de sécurité | Détecteur de fumée, conformité gaz/électricité | Idem résidence principale |
Fiscalité | Micro-BIC ou Réel (BIC) | Micro-BIC ou Réel (BIC) |
💡 Si vous louez une résidence secondaire en ville, renseignez-vous auprès de la mairie sur les autorisations nécessaires !


Spécificités des statuts LMNP/LMP
La location meublée offre deux statuts distincts : Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) et Loueur en Meublé Professionnel (LMP). Ces statuts ont un impact direct sur la fiscalité, la comptabilité, la protection sociale et l’imposition des plus-values en cas de revente. Découvrez dans cette section toutes les spécificités des statuts LMNP et LMP pour optimiser votre rentabilité et choisir la solution la plus adaptée à votre situation.
Dès lors que les recettes annuelles retirées de l’activité de location meublée par l’ensemble des membres du foyer excèdent 23 000 € sur l’année civile ET que ces recettes excèdent les autres revenus de ce foyer fiscal soumis à l’impôt sur le revenu, le statut LMP s’applique.
1. Les deux critères pour basculer en LMP
Pour passer en LMP, il faut que les recettes locatives annuelles dépassent :
1️⃣ 23 000 € TTC par an de recettes locatives (loyers charges comprises).
2️⃣ Ces recettes doivent être supérieures aux autres revenus d’activité du foyer fiscal (salaires, BNC, BIC non meublés, pensions, retraites…).
📌 Seuil de 23 000 € : qu’est-ce qui est pris en compte ?
- Tous les loyers perçus, y compris les charges refacturées au locataire.
- Les revenus de plusieurs biens meublés sont additionnés.
📌 Seuil des autres revenus du foyer fiscal : comment le calculer ?
- Il inclut les salaires, pensions, retraites, autres revenus professionnels.
- Il exclut les revenus du capital (dividendes, plus-values, revenus fonciers).
2. Exemple concret de passage en LMP
🔹 Cas 1 : Reste en LMNP
- Loyers encaissés = 22 000 € → seuil non atteint = reste LMNP.
- Loyers encaissés = 25 000 €, mais autres revenus du foyer = 50 000 € → reste LMNP (car revenus du foyer supérieurs).
🔹 Cas 2 : Passe en LMP
- Loyers encaissés = 30 000 €
- Autres revenus du foyer fiscal = 28 000 €
👉 Passage automatique en LMP car les deux seuils sont dépassés.
3. Changement de statut : que se passe-t-il si je deviens LMP ?
📌 Conséquences du passage en LMP :
✅ Affiliation aux cotisations sociales :
- En LMNP, seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) s’appliquent.
- En LMP, vous devez payer des cotisations sociales (~35 à 40 % des bénéfices nets).
✅ Déficits imputables sur le revenu global :
- En LMNP, les déficits ne sont reportables que sur les revenus BIC futurs.
- En LMP, les déficits sont imputables sur l’ensemble du revenu global du foyer.
✅ Exonération possible des plus-values :
- Après 5 ans d’activité et si recettes < 90 000 €, exonération des plus-values professionnelles.
💡 Si vous ne voulez pas basculer en LMP, assurez-vous que vos loyers restent sous les 23 000 € ou qu’ils restent inférieurs aux autres revenus de votre foyer fiscal.
👉 En résumé : quand passe-t-on de LMNP à LMP ?
✔ Seuil de 23 000 € de recettes locatives annuelles.
✔ Les recettes doivent être supérieures aux autres revenus d’activité du foyer fiscal.
✔ Si ces deux conditions sont remplies, le passage en LMP est automatique au 1er janvier de l’année suivante.
Pour obtenir le statut de Loueur en Meublé Professionnel (LMP), vous devez remplir deux critères cumulatifs définis par l’administration fiscale.
1. Critère 1 : Des recettes locatives annuelles supérieures à 23 000 €
✅ Vos recettes annuelles issues de la location meublée doivent être supérieures à 23 000 € TTC (loyers charges comprises).
📌 Ce qui est pris en compte dans les recettes :
- Les loyers perçus pour tous vos biens meublés.
- Les charges refacturées aux locataires (forfait de charges, internet inclus…).
- Les locations saisonnières ou longue durée en meublé.
❌ Ce qui n’est pas pris en compte :
- Vos autres revenus (salaires, pensions, revenus fonciers d’autres biens non meublés…).
2. Critère 2 : Des recettes locatives supérieures aux autres revenus du foyer fiscal
✅ Vos recettes de location meublée doivent être supérieures à l’ensemble des autres revenus d’activité du foyer fiscal (salaires, pensions, BIC non meublés, bénéfices agricoles ou non commerciaux).
📌 Exemple concret :
-
🔹 Vous êtes salarié(e) et percevez 30 000 € de revenus d’activité.
-
🔹 Vos recettes locatives sont de 25 000 €.
→ Vous restez LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) car vos revenus d’activité sont supérieurs. -
🔹 Vos recettes locatives sont de 35 000 € et vos revenus d’activité de 30 000 €.
→ Vous passez en statut LMP car les loyers dépassent les autres revenus du foyer.
📌 Foyer fiscal = revenus de l’ensemble des personnes déclarées ensemble (conjoint, partenaire PACS…).
3. Obligation d’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) ?
Depuis 2020, l’inscription au RCS n’est plus un critère obligatoire pour obtenir le statut LMP. Seuls les deux critères financiers ci-dessus sont pris en compte.
💡 Avant 2020, l’immatriculation en tant que LMP nécessitait un statut de commerçant inscrit au RCS, ce qui compliquait l’accès au statut.
4. Différence avec le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel)
Critère | LMNP | LMP |
---|---|---|
Recettes locatives | ≤ 23 000 € ou inférieures aux autres revenus du foyer | > 23 000 € ET supérieures aux autres revenus du foyer |
Immatriculation RCS | Non obligatoire | Non obligatoire depuis 2020 |
Imposition | Micro-BIC ou réel | Réel obligatoire |
Déficits fiscaux | Reportables sur les revenus BIC uniquement | Imputables sur le revenu global |
Cotisations sociales | 17,2 % (CSG-CRDS) | URSSAF/SSI (environ 35-40 %) |
Plus-value en cas de revente | Régime des particuliers (exonération après 22-30 ans) | Régime des professionnels (exonération sous conditions) |
5. Quelles conséquences si vous devenez LMP ?
✅ Cotisations sociales obligatoires
- Contrairement au LMNP qui ne paie que la CSG-CRDS (17,2 %), le LMP doit s’affilier à l’URSSAF ou au régime de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) et payer des cotisations sociales (≈ 35 à 40 % des bénéfices).
✅ Imputation des déficits sur le revenu global
- En LMP, si vos charges (amortissement, travaux, intérêts d’emprunt) créent un déficit, vous pouvez l’imputer sur votre revenu global, ce qui réduit l’impôt sur le revenu de tout votre foyer.
- En LMNP, le déficit est seulement imputable sur les revenus de la location meublée future.
✅ Régime des plus-values professionnelles en cas de revente
- Les biens en LMP sont soumis au régime des plus-values professionnelles.
- Possibilité d’exonération totale si vos recettes sont inférieures à 90 000 € sur les deux dernières années.
- En LMNP, la vente du bien est soumise au régime des plus-values des particuliers, avec exonération totale après 30 ans de détention.
👉 En résumé
Condition | Critère à respecter |
---|---|
Critère 1 | Recettes locatives supérieures à 23 000 € par an |
Critère 2 | Recettes locatives supérieures aux autres revenus du foyer fiscal |
Obligation RCS ? | ❌ Non (depuis 2020) |
Cotisations sociales | ✅ Oui, affiliation à l’URSSAF/SSI |
Déficits fiscaux | ✅ Imputables sur le revenu global |
Plus-values en cas de vente | ✅ Régime des professionnels (exonération sous conditions) |
💡 Si vous dépassez ces seuils, vous basculez automatiquement en LMP.
💡 Si vous voulez éviter le statut LMP, assurez-vous que vos loyers restent sous le seuil de 23 000 € ou inférieurs à vos autres revenus.
Oui, en tant que Loueur en Meublé Professionnel (LMP), vous êtes soumis aux cotisations sociales sur vos revenus locatifs. Quant au Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP), les cotisations sociales sont à payer dès lors que les recettes issues de la location courte durée excèdent 23000 euros par an.
1. Quels sont les organismes de cotisations sociales pour un LMP ?
📌 Deux régimes possibles selon votre niveau de recettes :
🔹 1. Affiliation à l’URSSAF (Auto-Entrepreneur / Cotisations minimales)
- Si vos recettes annuelles sont inférieures à 23 000 € ou si vos bénéfices sont très faibles.
- Vous êtes considéré comme un travailleur indépendant, mais avec une affiliation simplifiée.
- Cotisations sociales à payer : environ 22 % à 30 % des bénéfices (après déduction des charges et amortissements).
🔹 2. Affiliation à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI – Ex RSI)
- Si vos recettes dépassent 23 000 €, vous êtes considéré comme un véritable professionnel.
- Cotisations sociales obligatoires (~35 à 40 % des bénéfices nets).
- Vous devez vous affilier à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) et payer des cotisations minimales même en cas de faible bénéfice.
2. Montant des cotisations sociales pour un LMP
📌 Les cotisations sociales en LMP sont calculées sur le bénéfice net imposable (revenus – charges – amortissements).
Type de cotisation | Taux approximatif |
---|---|
Maladie-maternité | 6,5 % |
Retraite de base | 17,75 % |
Retraite complémentaire | 7 % |
CSG-CRDS | 9,7 % |
Allocations familiales | 3,1 % |
Formation professionnelle | 0,25 % |
📌 Total des cotisations sociales en LMP : environ 35 à 40 % des bénéfices nets.
💡 Si votre bénéfice net est faible ou nul, vous paierez quand même une cotisation minimale d’environ 1 000 € à 1 500 € par an.
3. Comparatif des charges entre LMNP et LMP
Critère | LMNP (Micro-BIC ou Réel) | LMP (Régime Réel uniquement) |
---|---|---|
Charges sociales | Prélèvements sociaux (17,2 %) | Cotisations sociales (35-40 %) |
Affiliation sociale | ❌ Aucune (simple déclaration BIC) | ✅ URSSAF ou Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) |
Bénéfices imposables | Revenus – charges déductibles | Revenus – charges déductibles – cotisations sociales |
Retraite et couverture santé | ❌ Non cotisant | ✅ Droits à la retraite et protection sociale |
Déficits fiscaux | Reportable sur les revenus BIC uniquement | ✅ Imputable sur le revenu global du foyer |
💡 En LMNP, les revenus sont simplement taxés via l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux.
💡 En LMP, vous cotisez aux régimes sociaux, mais vous bénéficiez de la retraite et de la sécurité sociale.
4. Exonérations et réductions possibles
📌 Cas où vous pouvez être exonéré ou bénéficier de réductions de cotisations sociales :
✅ Si vos recettes locatives sont inférieures à 23 000 €, vous êtes considéré comme une activité accessoire et pouvez rester affilié à l’URSSAF avec des cotisations réduites.
✅ Si votre bénéfice est faible (moins de 4 000 €/an), certaines exonérations partielles sont possibles.
✅ Si vous êtes en début d’activité, possibilité de bénéficier de l’ACRE (Aide à la Création et Reprise d’Entreprise) pour réduire vos charges sociales la première année.
👉 En résumé : en tant que LMP, suis-je soumis aux cotisations sociales ?
✔ Oui, en tant que LMP, vous devez payer des cotisations sociales (~35 à 40 % des bénéfices nets).
✔ Si vos recettes sont inférieures à 23 000 €, vous relevez de l’URSSAF avec des cotisations réduites.
✔ Si vos recettes dépassent 23 000 €, vous êtes affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI).
✔ Vous bénéficiez de la protection sociale, d’une couverture santé et de droits à la retraite.
✔ Des exonérations partielles sont possibles sous certaines conditions (bénéfices faibles, ACRE…).
Le régime micro-BIC est accessible aux loueurs en meublé dont les recettes locatives annuelles (loyers + charges) ne dépassent pas 77 700 € en 2024. Si ce plafond est dépassé, voici ce qui se passe :
1. Passage automatique au régime réel
✅ Si vos recettes locatives dépassent 77 700 € sur une année, vous basculez obligatoirement au régime réel dès l’année suivante.
📌 Conséquences principales :
- Vous ne bénéficiez plus de l’abattement forfaitaire de 50 % sur vos revenus locatifs.
- Vous devez tenir une comptabilité plus stricte (bilan, compte de résultat, amortissements…).
- Vous pouvez déduire toutes vos charges réelles (travaux, intérêts d’emprunt, taxe foncière, amortissements…).
- Vous devez déclarer vos revenus locatifs avec le formulaire 2031-BIC et ses annexes comptables.
💡 Astuce : Si vous êtes proche du seuil, vous pouvez anticiper et demander à passer au régime réel sur option, sans attendre de le dépasser. Cela peut être avantageux si vos charges sont élevées.
2. Impact sur l’imposition et la déclaration fiscale
📌 Avant (Micro-BIC) :
- Vous étiez imposé sur 50 % de vos recettes, le reste étant exonéré via un abattement automatique.
- Vous déclariez simplement vos revenus sur le formulaire 2042-C-PRO.
📌 Après (Régime Réel) :
-
Vous pouvez déduire toutes vos charges réelles :
✔ Intérêts d’emprunt
✔ Charges de copropriété
✔ Travaux d’entretien et de réparation
✔ Assurances
✔ Frais de gestion et de comptabilité
✔ Amortissement du bien et du mobilier -
Cela peut permettre d’annuler totalement votre imposition, voire de créer un déficit reportable (en LMNP, il est reportable uniquement sur les futurs revenus locatifs ; en LMP, il peut être imputé sur le revenu global).
3. Obligations comptables et administratives
📌 Ce qui change avec le régime réel :
- Obligation de tenir une comptabilité complète, incluant :
✔ Un bilan
✔ Un compte de résultat
✔ Un suivi des amortissements - Déclaration fiscale plus complexe via le formulaire 2031-BIC + annexes.
- Possibilité de faire appel à un expert-comptable (fortement recommandé pour optimiser la fiscalité).
4. Conséquences si vous dépassez aussi le seuil du LMNP vers LMP
Si, en plus de dépasser 77 700 € de recettes, vos loyers deviennent supérieurs à tous les autres revenus de votre foyer fiscal, vous passez automatiquement en Loueur en Meublé Professionnel (LMP).
📌 Conséquences supplémentaires en LMP :
- Vous devez payer des cotisations sociales (~35-40 % des bénéfices) à l’URSSAF ou à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI).
- Vos déficits fiscaux sont imputables sur votre revenu global (et pas seulement sur vos futurs revenus locatifs).
- Vous entrez dans le régime des plus-values professionnelles pour la revente du bien (avec exonérations possibles sous conditions).
👉 En résumé : que se passe-t-il si vous dépassez 77 700 € ?
Conséquence | Détail |
---|---|
Perte du micro-BIC | Passage obligatoire au régime réel l’année suivante |
Déclaration fiscale | Passage du 2042-C-PRO (Micro-BIC) au 2031-BIC (Régime Réel) |
Comptabilité obligatoire | Tenue d’un bilan, d’un compte de résultat et suivi des amortissements |
Déductions fiscales | Déduction des charges réelles (travaux, intérêts, amortissements…) |
Optimisation possible | Possibilité d’avoir moins d’impôts qu’en micro-BIC si les charges sont élevées |
Si recettes > autres revenus du foyer | Passage en LMP avec cotisations sociales à payer |
💡 Si vos charges sont importantes, le régime réel peut être plus avantageux que le micro-BIC ! Il peut être judicieux d’opter volontairement pour le régime réel en amont plutôt que d’attendre de dépasser le seuil.
Le passage entre Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) et Loueur en Meublé Professionnel (LMP) dépend principalement des recettes locatives et des revenus du foyer fiscal. Voici comment la transition se fait dans les deux sens.
1. Passage de LMNP à LMP (changement automatique)
Conditions pour basculer en LMP
Vous passez automatiquement de LMNP à LMP lorsque vos revenus locatifs respectent ces deux critères pendant une année fiscale :
1️⃣ Vos recettes annuelles issues de la location meublée dépassent 23 000 € TTC.
2️⃣ Ces recettes sont supérieures aux autres revenus d’activité du foyer fiscal (salaires, BNC, BIC non meublé…).
📌 Quand ce changement prend-il effet ?
- Le passage en LMP s’applique automatiquement au 1er janvier de l’année suivant celle où les seuils sont dépassés.
📌 Démarches à effectuer :
- Vous devez signaler ce changement à l’administration fiscale via une mise à jour de votre déclaration 2031-BIC.
- Aucune inscription au RCS n’est requise depuis 2020.
- Déclaration aux URSSAF/SSI, car en LMP, vous serez soumis aux cotisations sociales (environ 35-40 % des bénéfices).
📌 Conséquences du passage en LMP :
✅ Paiement de cotisations sociales : Vous ne payez plus seulement les prélèvements sociaux (17,2 % en LMNP), mais des cotisations sociales (URSSAF ou SSI).
✅ Déficits imputables sur le revenu global : En LMNP, les déficits ne sont reportables que sur les revenus BIC futurs. En LMP, vous pouvez imputer vos déficits sur votre revenu global, ce qui peut réduire fortement l’impôt.
✅ Régime des plus-values professionnelles en cas de vente : Vous êtes soumis au régime des plus-values professionnelles, qui permet une exonération totale si vos recettes sont inférieures à 90 000 € sur les deux dernières années.
2. Passage de LMP à LMNP (retour au non-professionnel)
Conditions pour redevenir LMNP
Vous repassez en LMNP automatiquement si, pendant une année fiscale :
1️⃣ Vos recettes locatives passent sous le seuil de 23 000 €.
2️⃣ Ces recettes deviennent inférieures aux autres revenus du foyer fiscal.
📌 Quand ce changement prend-il effet ?
- Le retour en LMNP s’applique au 1er janvier de l’année suivant celle où vous ne remplissez plus les critères du LMP.
📌 Démarches à effectuer :
- Déclarer ce changement dans votre déclaration 2031-BIC.
- Informer les URSSAF/SSI que vous ne relevez plus du régime social des indépendants (plus de cotisations sociales à payer).
- Vos revenus locatifs repassent sous le régime des prélèvements sociaux (17,2 %) au lieu des cotisations sociales.
📌 Conséquences du passage en LMNP :
✅ Plus de cotisations sociales à payer : Vous ne serez plus affilié à l’URSSAF ou au SSI.
✅ Régime des plus-values des particuliers en cas de revente : La fiscalité sur la revente de vos biens change, avec exonération totale des plus-values après 30 ans (au lieu des plus-values professionnelles en LMP).
✅ Déficits fiscaux limités : Vos déficits ne seront plus imputables sur le revenu global, mais seulement sur les revenus BIC futurs.
3. Comparatif des conséquences fiscales et sociales
Critère | LMNP | LMP |
---|---|---|
Plafond de recettes | ≤ 23 000 € ou inférieur aux autres revenus du foyer fiscal | > 23 000 € et supérieur aux autres revenus du foyer fiscal |
Immatriculation RCS | ❌ Non obligatoire | ❌ Plus obligatoire depuis 2020 |
Déclaration fiscale | Micro-BIC ou Réel | Réel obligatoire |
Cotisations sociales | ❌ Non (17,2 % de prélèvements sociaux) | ✅ Oui (URSSAF/SSI, ~35-40 % des bénéfices) |
Déficits fiscaux | Reportables uniquement sur les futurs revenus BIC | Imputables sur le revenu global |
Plus-values en cas de revente | Régime des particuliers (exonération après 22-30 ans) | Régime des professionnels (exonération sous conditions) |
👉 En résumé
📌 Pour passer de LMNP à LMP :
✔ Dépassement du seuil de 23 000 € de recettes ET recettes supérieures aux autres revenus du foyer fiscal.
✔ Affiliation obligatoire à l’URSSAF/SSI.
✔ Déficits imputables sur le revenu global, cotisations sociales à payer (~35-40 % des bénéfices).
📌 Pour repasser de LMP à LMNP :
✔ Revenus locatifs repassant sous 23 000 € ou inférieurs aux autres revenus.
✔ Fin des cotisations sociales, retour aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
✔ Moins de flexibilité sur l’imputation des déficits fiscaux.
💡 Si tu veux savoir quelle option est la plus avantageuse pour ta situation, on peut analyser tes revenus locatifs et estimer les impacts fiscaux. 😊